La « dématérialisation » promise par le numérique a souvent été présentée comme la solution parfaite pour améliorer notre impact sur l’environnement : moins d’impressions de documents, moins de supports physiques avec la généralisation du streaming, moins de déplacements grâce aux visio-conférences, etc.
Ces avancées ont pourtant un réel impact, et le cloud, qui renvoie à un imaginaire assez bucolique, n’est finalement pas si blanc que ça. Voici donc 3 gestes simples à adopter pour limiter votre impact numérique.
1 – Gardez les pieds sur terre !
Le cloud est pour vous le 7e ciel de votre espace de stockage ? N’ayez (pas trop) la tête dans les nuages : gardez à l’esprit que cette pratique fait tourner toute une infrastructure 7j/7, 24h/24 pour vous donner accès à tout moment à des documents que vous pourriez, pour la plupart, conserver tout simplement sur votre appareil.
2 – Consommez local !
Vous êtes plutôt Deezer ? Spotify ? YouTube ? Le streaming est l’équivalent numérique de la délocalisation ! Au lieu de n’utiliser qu’une seule machine (la vôtre), vous en sollicitez un grand nombre : votre terminal bien sûr (smartphone ou ordinateur), mais également votre box internet, toute l’infrastructure réseau vous reliant au service en ligne, son serveur d’hébergement, son système de climatisation des salles de serveurs, ses machines de sauvegardes…) ! Optez, dans la mesure du possible, pour des fichiers en local !
Une consommation immatérielle qui masque une pollution matérielle considérable
La Terre au carré, France Inter
3 – Faites le tri !
Supprimez (ou archivez localement) vos anciens e-mails et pièces jointes. Le stockage en ligne nécessite là aussi des supports de stockages ainsi qu’une infrastructure pour vous les rendre accessibles à distance. A-t-on vraiment besoin de conserver en ligne des e-mails vieux de plusieurs années ?
Pour aller plus loin…
Il existe bien d’autres actions à mettre en place pour limiter son impact numérique, et atteindre un numérique durable. La plupart d’entre elles sont liées à la sobriété dans son « éco-système digital » : sobriété dans l’utilisation des services en ligne, et surtout sobriété dans l’acquisition de matériel informatique, extrêmement nocifs de part leur conception (extraction de matières rares…).
La majorité de votre empreinte numérique provient de la construction des appareils et pas de leur usage.
ADEME