La compensation carbone,
qu’est-ce que c’est ?
On parle de compensation carbone lorsqu’un état, une entreprise, ou un particulier finance un projet qui réduit ou séquestre des émissions de gaz à effet de serre, par exemple des plantations d’arbres. L’objectif étant de « compenser » les émissions engendrées par ses activités, en échange de « crédits carbone ».
Compensation ou… diversion ?
Grâce à ces crédits carbone, une entreprise peut donc prétendre compenser une partie ou la totalité de ses émissions de gaz à effet de serre, qu’elle continue de générer par ses activités.
Formulé ainsi, on devine déjà les premières dérives qui peuvent découler de cette pratique :
- Les entreprises (ou particuliers) peuvent être tentées de compenser plutôt que de réduire leurs émissions. De nombreuses multinationales mettent en avant leurs compensations pour faire diversion de leurs activités hautement polluantes, sans changer de comportement. Le mécanisme fait alors office d’une sorte de permis de détruire (favorisant les plus aisés qui peuvent « se payer » une image verte), et donne l’illusion qu’il est acceptable d’avoir des activités climaticides du moment que l’on compense par ailleurs.
- La démarche est axée uniquement sur le CO2, alors qu’il y a bien d’autres impacts à prendre en compte, comme les autres gaz à effets de serre (méthane, protoxyde d’azote…), la préservation des écosystèmes…
- La compensation est souvent faite par la plantation d’arbres : or, la compensation par la captation de CO2 ne s’équilibrera que des décennies plus tard… et uniquement si les arbres en questions ne sont pas morts avant (incendies, maladie, sécheresse), relâchant dans l’atmosphère tout le carbone capté. Cela reste donc une compensation bien incertaine et difficilement mesurable.
Comment bien compenser ses émissions ?
Bien que controversée, la compensation carbone peut être bénéfique lorsqu’elle est utilisée comme une participation volontaire et non plus comme un simple dédouanement. Voici la marche à suivre :
Réaliser un bilan carbone de son activité
Pour savoir quel serait le budget nécessaire à l’achat de crédits carbone, il est nécessaire d’effectuer un bilan carbone. Cette analyse permet de mesurer et de cibler les postes les plus émetteurs, pour pouvoir ensuite mettre en place une stratégie efficace de réduction des émissions.
« Éviter, réduire, compenser »
Avant même de se poser la question de la compensation, il est nécessaire d’éviter les actions polluantes ou, a minima, il faut chercher à les réduire. La Séquence ERC (Éviter, réduire, compenser), présente les 3 préceptes pour une démarche cohérente :
- Éviter les atteintes prévisibles à l’environnement.
- Réduire en priorité les émissions des postes les plus polluants (privilégier la mobilité douce, les produits éco-responsables/biologiques, éco-conception des produits, etc.).
- Compenser les émissions résiduelles (celles qui ne peuvent être ni réduites, ni évitées).
Choisir un projet certifié
Trois facteurs sont à prendre en compte :
- Les réductions doivent être mesurables. Le nombre de crédits est déterminé en fonction du nombre de tonnes de carbone qu’un projet permet de réduire, éviter ou séquestrer sur un temps donné.
- Le projet doit être « additionnel ». On parle d’un projet additionnel lorsqu’il n’aurait pu voir le jour sans le financement lié au financement obtenu grâce à la vente de crédits carbone. Ce financement permet de voir le jour en levant les blocages financiers, sociaux, institutionnels, culturels…
- Le projet doit garantir l’unicité des crédits carbone. Un même crédit carbone ne peut être vendu à deux entités différentes (chaque crédit est lié à une seule tonne de CO2).

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