En effet, la trajectoire actuelle nous entraîne vers un doublement de ce chiffre d’ici 2025. Une fatalité ? Non. On a enfin franchi un cap dans la prise de conscience : il est de plus en plus souvent admis qu’il faut aussi développer la sobriété numérique. Comment ? Les réponses sont nombreuses. Parmi elles, intéressons-nous à l’éco-conception des sites. Un axe de progression de plus en plus mature mais possédant encore un fort potentiel d’amélioration.
Objectif sobriété
Jusqu’à récemment, les sites web étaient vus principalement à travers un prisme publicitaire. Il s’agissait alors de faire le maximum pour se faire remarquer. Bien aidé par l’appétence des usagers, on ne mégotait ni sur les médias ni sur les effets ronflants à forts tonnages numériques. De plus, le développement du commerce et des services en ligne a longtemps favorisé cette tendance.
Face aux enjeux environnementaux, la recherche de sobriété est peu à peu devenue un vrai sujet et l’éco-conception s’est développée. Désormais, elle est au cœur de nombreux projets et vise des objectifs bien identifiés :
- Réduction de l’empreinte carbone ;
- Réduction des consommations d’énergie et d’eau ;
- Amélioration de la performance ;
- Amélioration de la durabilité des technologies et appareils supports ;
- Réduction des coûts sur le développement, l’hébergement et la maintenance.
Méthodologie responsable
Seule une approche méthodologique responsable permet d’atteindre ces objectifs. Elle cherche à limiter l’empreinte environnementale du service ou du site proposé tout au long de son cycle de vie, de sa conception à la fin de vie des supports mis à contribution. Il est donc indispensable de définir les étapes-clefs du processus de conception su site et de voir comment agir sur chacune d’elle… en se référant en permanence à quatre principes majeurs :
- amélioration des performances,
- pérennité de l’utilisation,
- délimitation de la fin de vie,
- optimisation des ressources.
Avec cette approche, chacune des étapes possède sa propre finalité. Il est donc très important de savoir prendre le recul nécessaire pour ne jamais perdre de vue la cohérence du projet. Mais, outre sa logique implacable, l’avantage de cette segmentation réside dans le fait qu’elle permet une évaluation fine des progrès réalisés.
Pas d’évaluation, pas d’éco-conception
Dès que l’on touche à des sujets aussi sensibles que la responsabilité sociale et environnementale, le greenwashing n’est jamais très loin. Ils sont nombreux à avoir affiché de belles promesses sans avoir apporté les preuves de leurs soi-disant efforts. Les bonnes résolutions (sincères ou pas) ne suffisent plus. Il faut être en capacité de démontrer ce que l’on affiche.
C’est pourquoi, il est indispensable de définir des KPI’s propres à chacune des étapes du processus méthodologique pour objectiver l’efficacité du site. Ils sont de 2 natures. Il y a ceux qui permettent d’évaluer les performances « business » et ceux qui portent sur les performances sociales et environnementales. C’est la corrélation entre les deux qui donne tout à la fois l’impact réel du projet à un instant T et le cadre des efforts à réaliser dans la durée.
Outils de mesure et référentiel
Bien entendu, une telle évaluation aura plus de force si certains des KPI’s mis en place proviennent d’outils ou de méthodes reconnus. Ils ont fleuri ces dernières années. Et dans ce bouquet qui parfois ressemble à une jungle, il faut faire les bons choix. On se tournera donc vers ceux qui ont acquis une vraie légitimité, que ce soit pour le type de données évaluées, pour leur antériorité ou pour l’organisme qui les propose.
Il est possible de travailler dans plusieurs directions :
- mesure de l’impact environnemental,
- optimisation des ressources,
- amélioration de la performance,
- identifications des bonnes pratiques…
Cette approche vous apportera un surcroît de crédibilité. De plus, l’exercice permet également de rehausser ses exigences en terme de créativité. Car, comme le disait André Gide, « L’art naît de contraintes…».
Et Newzealand ?
Pour proposer aux entreprises et organisations des site éco-conçus, Newzealand a défini sa propre méthodologie responsable, structurée autour de 10 étapes clés :
- Kpi’s responsables
- UX design
- Design graphique
- Accessibilité
- Affichage
- Développement
- Hébergement
- Référencement
- Lancement
- « Recyclage »
La première étape est essentielle, car il s’agit de définir au démarrage du projet les leviers sur lesquels on agira. Le client, guidé par l’agence, choisit les KPI’s qu’ils veut privilégier. Le choix sera effectué selon différents critères. Parmi eux, l’efficacité environnementale, la performance, l’ergonomie, l’image de marque, le budget…
Agilité, bon sens et expertise
L’éco-conception des sites est une expertise en devenir et le restera sans doute encore longtemps. En effet, si elle se fonde sur des outils et des pratiques qui ont fait leur preuve et qui continuent de progresser, la part de bon sens et d’intelligence pratique reste importante. Et c’est peut-être mieux.
Pour sortir d’habitudes et de schémas profondément ancrées dans nos fonctionnements, mieux vaut des solutions liquides, adaptables aux réalités et contextes de chacun.
C’est en tout cas le parti pris de l’agence qui propose une méthodologie aussi agile que volontariste pour que l’éco-conception reste une source de développement heureux.